« Tout homme malade est un bien portant qui s’ignore »

Knock ou le triomphe de la medecine de Jules Romains, Version revisitée

Ohé,

 

Vous venez de cliquer sur le bouton « en savoir plus ». Belle intuition car « en savoir plus » c’est exactement le but que l’on se donne lorsque l’on décide d’aller voir un psy : en savoir plus sur soi d’abord mais aussi en savoir plus sur ses relations avec les autres et le monde qui nous entoure.

C’est peut-être un petit peu par hasard que vous tombez sur mon site de psychologue en cabinet libéral. A la faveur de certains mots clefs, tapés dans un navigateur de recherche. 

Toujours est-il que lire ces lignes n'est pas le seul fruit du hasard. Car chercher à voir un psychologue c'est déjà être entré dans une certaine dynamique à la rencontre de soi-même. Parfois cette démarche est ancienne. Parfois elle est plus récente. Parfois la problématique semble triviale, voir futile. Et parfois la parole cogne contre la douleur la plus extrême.

En thérapie, chacun a sa place : venez comme vous êtes pour ne plus rester comme vous êtes ! Force est de constater qu’entreprendre un travail psychique sur soi est toujours un peu bizarre : 

  • Parler de son intimité à celui qui n’est encore qu’un étranger  étrange!
  • Payer pour être écouter étonnant (souvent douloureux même) !
  • S’allonger sur un divan en psychanalyse  baroque !
  • Chercher des réponses concrètes et repartir avec d’autres questions  tordu !

C’est pourquoi une psychothérapie se doit d’être un lieu déroutant : puisque la parole est l’essentiel de l’être humain et que nous sommes des êtres de relations, mon cabinet de psychologue clinicien vous propose un espace unique et singulier à la rencontre de l’autre – et donc de vous-même. Une invitation à aller un peu plus loin sur le chemin. Pour que, cette fois enfin peut-être, se réalise l’espoir que les choses changent.

C’est pourquoi je partirai de « vos questions » : celles que j’entends régulièrement à la première séance ou lors d’une première prise de contact par téléphone pour prendre rdv

 

Trouver un bon psychologue à Paris ou dans le Val d’Oise : quand savoir que l’on a besoin de consulter un psychologue ?

« La thérapie ne doit pas être conduite par la théorie mais par la relation avec le patient »

Irvin Yalom in L’art de la thérapie

Ai-je vraiment besoin d'aide ? Consulter un psychologue peut-il réellement m’être utile ?

Si vous lisez ces lignes c'est peut-être que vous êtes surement arrivés au constant suivant : 

  • J'ai en moi des questions, des souffrances que je n'arrive pas/plus à gérer seul
  • Je veux aller mieux, comprendre et avancer.

 

Comment choisir son psy ?

Petit florilège de ce que j’entends au téléphone lorsque que les futurs patients cherchent à prendre rendez-vous avec moi :

  • Comment trouver un psychologue dans la jungle des "psy" et de la relation d’aide ?
  • Quand consulter un psychologue et est-ce que les séances vont "m'aider à m'en sortir ?" 
  • Pourquoi voir un psychothérapeute et entrer dans une démarche de soutien psychologique ? 
  • Est-ce que c’est vraiment utile ? "Ai-je vraiment besoin d’aide ? Ne puis-je pas m’en sortir par moi-même, avec plus de courage et de détermination ?
  • J’ai peur de voir un psychologue parce que j’ai peur d’être complètement changé et au final d'aller encore plus mal.
  • Et puis c’est quoi la différence entre un psychologue, un psychothérapeute et un psychiatre ?

Ces différentes questions sont légitimes. Force est de constater que le métier de psychologue apparaît comme abscons, aux contours flous. A mi-chemin entre le chamane, le coach de vie et le prêtre…Un patient me demanda un jour directement : moi je suis boulanger je vais du pain mais vous, psychologue, vous faîtes quoi ?

 

À quoi sert un thérapeute ? Pour qui et pourquoi ?

Le métier du psychologue est alors de vous accompagner pour mettre les choses à plat en vous aidant à faire émerger votre demande. Consulter n'est jamais facile. Pour personne. Et il y a toujours plus malheureux que soi.

Récemment, un homme commença par me questionner : Voir un psychologue est-ce un luxe ? Un truc de riche en manque de sensations avec trop de temps pour penser (nombrilisme VS ouverture vers les autres) ? Puis, après un temps de silence il enchaîna : « j'ai l'impression d'avoir toutes les bonnes cartes en main mais de ne pas savoir comment jouer la partie".

Nous sentons là la différence, le questionnement devient personnel, intime. Et la psychothérapie débuta…

Si souffrir est intolérable, ne pas comprendre pourquoi on souffre l'est peut-être tout autant. C'est un scandale, au sens où Sigmud Freud a défini ce qu'il a appelé la compulsion de répétition : Pourquoi, à son corps défendant, l'être humain répète-t-il les schémas pathogènes qu'il s'était pourtant promis d’éviter ? Et c'est alors que s'ouvre ce nouveau continent, au-dedans de soi-même, que l'on nomme l'inconscient. C'est sûr, l'inconscient n'est pas objectivable au sens d'un IRM. Mieux : s'il ne se prouve il s'éprouve. Il ne cesse de se dire, dans le réel d'une existence, à la façon d'un rebus. Et la psychanalyse est la méthode d'investigation des processus inconscients. Un psychologue clinicien, d'orientation analytique, ça sert donc à ça : vous aider à déchiffrer ce qui ne se comprend pas mais qui ne cesse d'insister pour être compris.

 

Comment choisir son psychologue ? Comment reconnaître un bon psychologue ?

Posez-vous la question en ces termes : de quelle façon souhaitez-vous voir votre vie accueillie et votre personne écoutée ? De cette réponse découlent les caractéristiques d’un bon psychologue. 

Le bon psychologue est celui avec qui vous serez à l’aise, en confiance et avec qui vous aurez l’impression d’avancer dans le bon sens. C’est un professionnel diplômé qui est là pour vous aider et qui correspond à la fois à vos symptômes psychiques, à votre personnalité et à vos valeurs.

Peut-être vous a-t-on recommandé cette adresse. Le bouche à oreille reste la meilleure garantie pour trouver un bon psychologue. C’est le problème avec les nouvelles plateformes de santé (enfin La plateforme de santé en position hégémonique) : prendre rdv chez le psy devient aussi facile que commander une pizza. Le critère privilégié est alors la disponibilité immédiate du praticien… Et d’ailleurs la plupart des jeunes psychologues s’inscrivent dès le début de leurs activités sur cette plateforme sans prendre le temps de se présenter en direct aux collègues. Chacun pratique dans son coin…C’est triste et pour les professionnels de santé et pour les patients.

Car travailler en réseau sur son secteur géographique doit être une priorité. Adresser un patient à un collègue est un acte qui engage. Personnellement je n’oriente des patients que vers des professionnels de santé que je connais personnellement. Je sais comment ils travaillent et sais que telle personne, en fonction de sa problématique et de son caractère, se sentira plus à l’aise avec tel ou tel de mes collègues.

On ne joue pas la santé psychique des personnes en jetant un dé au hasard et en voyant ce qu’il se passe.

Ainsi la grande majorité de mes consultations psychologiques résultent de la recommandation de professionnels de santé et de l’éducation : médecins, orthophonistes, écoles ou de mes collègues femmes psychologues qui pensent qu’il serait mieux que telle personne voit un psychologue homme. Car se confier à un homme n’est pas anodin et implique un transfert différent. J’insiste car mon expérience montre que les futurs patients souhaitent avoir le choix de qui il consulte au plus près de chez eux : soit une psychologue soit un psychologue.

Comment se déroule une séance chez le psy ? C’est quoi une psychothérapie ?

Le design marin de ce site internet ne vous aura pas échappé. Parce que j’aime à penser qu’une psychothérapie est une navigation. Une transat en solitaire (je ne fais rien à votre place) où mon rôle est de vous accompagner depuis le PC course. Les prévisions météos, les courants, les marées, les cartes : je suis moi au sec à 100% avec vous ! Cette juste distance nécessaire au routage qui donne les bonnes infos vous permettra de faire les bons choix pour vous : quand virer de bord ? Quand accélérer et quand ralentir pour préserver le bateau ?

Il existe un terme maritime qui pour moi vient dire l’essentiel de mon métier : un amer. Un Amer désigne un point fixe et aisément identifiable qui permet au marin de pouvoir se repérer notamment lorsque les conditions sont difficiles. C’est le phare dans la nuit qui fait que l’on est plus tout à fait vraiment seul…

Ma pratique en cabinet libéral s'adresse aux enfants, aux adolescents, aux adultes et aux couples confrontés à des difficultés de vie. En résulte une souffrance psychologique plus ou moins tolérable. Parfois le constat est plutôt clair : "j'ai envie d'apprendre à gérer mes émotions, à avoir plus confiance en moi". Mais souvent la première séance s'inscrit dans un contexte de mal-être général qu'il est bien difficile de définir : "j'ai l'impression de m'être perdu, je souffre mais je ne sais pas trop pourquoi".

Une psychothérapie c'est un espace de parole partagé qui s'attache à écouter, accueillir et reconnaître chacun dans ce qu'il a d'intime et de singulier. L'intitulé de mon diplôme d'état est : psychologue clinicien. Je tiens à cette appellation car le sens de la spécialité « clinique » de la psychologie est d'être être « au chevet » du patient. C’est d’être à son écoute et conduire sa psychothérapie en identifiant avec lui les obstacles qui se dressent en face de sa guérison. Toutes les différentes formes de thérapies visent le même but : aider le patient à aller mieux et surtout à aller bien. Manifestement de profondes différences théoriques et pratiques existent. Encore une fois il est important que les futurs patients soient informés des spécificités méthodologiques pour pouvoir choisir le type de psychothérapie qui sera la plus à même de les aider.

« Que notre thérapie t’enseigne à t’intéresser plus à toi qu’à toi-même – puis à tout le reste plus qu’à toi »

André Gide in Les nourritures terrestres, Version revisitée

La psychothérapie d’orientation analytique et la psychanalyse. Plaidoyer pour la psychanalyse.

Les symptômes psychiques n'ont-ils aucun sens ?

Sont-ils simplement à éradiquer comme l'on remplacerait à l'identique un ressort cassé d'une montre ? N'est-il pas plus cohérent d'ouvrir la montre et de comprendre ce qui dysfonctionne à l'intérieur ? 

C'est notre position, celle du référentiel psychanalytique, que de considérer que les symptômes psychiques sont la marque profonde d'une individualité. Ils ont à être écoutés car ils sont porteurs d'une vérité inconsciente en quête de déchiffrage. Un exemple concret : si deux personnes ont la même phobie des chiens, la résolution de cette phobie n'est pas protocolisable. C'est dans leurs histoires, toujours singulières, que se trouve la clef d'un changement.

Nous connaissons tous les clichés qui circulent autour de la psychanalyse – disciple toujours « à contre-courant » de l’époque dans laquelle elle se tient. La plupart de ces clichés sont très drôles mais tellement éloignés de la réalité d’une cure. Rien qu’un exemple : celui du psychanalyste mutique qui dans un effort surhumain daignerait enfin vous gratifier d’une « hum, hum ». S’il est vrai que le rapport à la parole – et donc à l’écoute – se modifie sur le divan, force est de constater que patients et analystes sont bien présents l’un à l’autre. Présent d’une force nouvelle d’ailleurs : je vous assure que lorsqu’un analysant ose enfin avouer la honte de son symptôme, quelque chose d’inouï apparaît parce que quelque chose d’autre lâche. Il se crée alors entre le psychanalyste et son patient une disponibilité nouvelle qui permet d’accueillir un espace où l’on se tient ensemble ; dans une quête partagée. Maurice Bellet a nommé cet évènement sous le terme de « translation » : déplacement total d’un objet pour lequel il garde toutes ses propriétés. Par sa parole et dans l’écoute du psychanalyste, le patient advient à lui-même comprenons : il reste le même tout en étant profondément changé. « Identité du même dans le changement » aurait dit Héraclite qui, paraît-il, ne s’est jamais baigné deux fois dans le même fleuve !

Loin d’être un exercice nombriliste, la cure analytique permet à travers tout ce qu’elle fait (re)traverser d’être mieux en connaissance avec cet autre en nous-même et donc avec les autres. Cette expérience de l’altérité la plus totale est pour moi un enjeu pleinement actuel qui guérit et rend possible selon les mots d’André Gide : « d’assumer le plus possible d’humanité » en « laissant à chacun le soin de sa propre vie ». Belle définition de mon travail !

C’est ce que m’a montré mon analyse personnelle, socle vivant de toute posture d’écoute analytique. C’est ce que l’on gagne lorsque l’on se risque, avec une infinie délicatesse, à s’adresser à la souffrance de l’autre.

Le petit Paul m’aidera à conclure sur ce cliché exposé plus haut du psychanalyste silencieux. A la fin de notre travail ensemble Paul 8 ans, qui a début des séances était terrorisé dès que je ne parlais plus, me dit la chose suivante : « en fait quand tu ne parles pas tu m’écoutes. Avant je croyais que tu m’abandonnais. Mais je te regarde et tu es là quand même. Tu te tais pour que moi je te parle. Et ce que je te dis je sais que c’est vraiment à moi ». Merci Paul.

Puisque la psychanalyse a un papa, vous trouverez ci-dessus les URL à cliquer qui renvoient aux documents PDF gratuits de L'introduction à la psychanalyse. Ces conférences, données entre 1915 et 1917 aux USA devant un parterre de profanes, sont une des meilleures lectures d'introduction à la pensée de Freud et aux concepts centraux de la psychanalyse.

http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/intro_a_la_psychanalyse/intro_psychanalyse_1.pdf

http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/intro_a_la_psychanalyse/intro_psychanalyse_2.pdf

Me tenant à votre disposition, je vous souhaite une bonne traversée de mon site